Des Lwa
Les Lwa portent souvent aussi les noms de Djab (comme Djanm, mais pas comme Diable!), de Gad, de Pwen, d’Oricha ou Olicha, de N’kisi ou de Bakisi, de Zany ou de Zing. Le Zing est la plus petite parcelle de chose connue, c’est-à-dire l’esprit même de la chose. Les Lwa sont donc tous, des Forces spirituelles capables d’actions.
N’ayant jamais eu de corps ni de substances, les Lwa peuvent être compris et se doivent d’ailleurs toujours de l’être, comme étant des énoncés d’une Doctrine, la Doctrine Vodou. Cette doctrine s’exprime par l’Exemplarité, c’est-à-dire à partir de l’exposition d’archétypes ou de modèles exemplaires de choses sensibles et transcendantes. L’ensemble des Lwa constitue le Dieu de l’inconscient collectif du vodouisant haïtien.
Tous les Lwa font partie du Grand Tout et ils permettent à tous de reconnaître, à travers Eux ou à travers Elles, une idée considérée comme étant vitale pour le monde. C’est-à-dire qu’à travers les diverses représentations symboliques ou Lwa, le vodouisant reconnaît Dieu qui est Celui ou Celle qui implique la Perfection Morale. Le vodouisant prie et loue Dieu qui est Unique. Cependant, Celui-ci ou Celle-ci se présente sous les formes de 401 Lwa.
Pour des raisons qui ne semblent évidentes qu’au vodouisant, Dieu est de préférence perçu comme étant femme et son nom est Yèhwé. Manifestation unique de toutes les Divinités, Elle est la Reine des vivants, des morts ainsi que de tous les Immortels. Vénérée sous de multiples formes et reconnue sous de multiples noms, on dit qu’Elle serait la Mère des Lwa et la Grand-mère des hommes.
Ce nom de Yèhwé est toujours associé à celui des Grandes Divinités Vodou ceci, comme pour mieux souligner l’unité véritable de substance (disons mieux de non substance), comme pour mettre aussi en exergue l’identité commune, le rapport consubstantiel non dissociable d’être et pour démontrer combien dans le Vodou il s’agit toujours d’un Monothéisme Fondamental. A notre avis, ceci ne peut qu’assurer en même temps la cohérence du pluralisme des Lwa.