Du Culte Vodou

Le Culte Vodou est constitué de vingt et un Rites qui portent le vodouisant haïtien à parler fort souvent des vingt et un Nanchon Guinin. Le mot Nanchon ne doit pas être considéré comme une corruption phonétique du mot français Nation comme on l’a malheureusement souvent fait.

 Un Nanchon ne comporte aucune connotation politique ni géographique. Le mot Nanchon se réfère plutôt à une communauté qui se caractérise par la conscience partagée par tous ses membres d’une identité commune sur le plan historique, culturel et surtout religieux.

 Les Nanchons représentent donc, pour le vodouisant, les Esprits des grandes familles humaines reconnues ou mieux, les Esprits des grands courants humains acceptés au sein desquels tous ceux qui y vivent ressentent toujours des sentiments profonds de fraternité et de solidarité les uns envers les autres.

 Le Vodou comprend tout un ensemble de rites, de cérémonies rituelles et de prières. Naturellement, les rites diffèrent selon les origines ethniques du vodouisant ou selon son Nanchon. C’est donc là son patrimoine spirituel et comme son héritage celui-ci se transmet de génération en génération.

 Le culte comprend donc des prières (Hounble), des louanges ou des éloges qui évoquent la gloire de Dieu (Weleblehoun), des chants funéraires (gBohoun), des offrandes (bay Lwa ou bay Gad manje), des libations (jete dlo) et des danses sacrées (laye kò).

 Les principaux Rites du Culte Vodou sont donc:

 Le Dé Réal ou O’Réal qui vient des Taïno – Arawak,

Le Ciampwal qui vient aussi de la population Indigène.

Le Sinika ou Sénéka qui vient du Sénégal,

Le Bizango du Sud du Sénégal et de l’archipel des Bijâgos.

Le Kanga Kaplaou qui vient du Mali, du Tchad et du Niger

Le Rada qui vient du Royaume de Allada Danhonmen,

Le Dahomey qui vient de l’ancien Royaume du Danhonmen,

Le Zobop qui vient de la société de Papa Sobo Késou.

Le Kita qui vient de Guinée.

Le Mousoundi qui vient du Cameroun.

Le Matinik qui vient de Nigéria, du Niger et du Soudan.

Le rite des Sociétés Alègba qui viennent de Papa Lègba.

Le Djouba qui vient du Niger, du Soudan et de la Somalie,

Le Nago qui vient du Nigéria et particulièrement de Oyo,

Le Ibo qui vient du Sud du Nigéria,

Le Makaya vient du Haut Congo, du Cameroun et du Gabon

Le Mayombe qui vient de l’ancien Royaume du Congo,

Le Congo Wangòl qui vient de l’Angola,

Le Congo Mondong qui vient de l’intérieur du Congo.

Le Amine Congo qui vient du Kalahari et du Mozambique.   

Le Pétwo qui est un rite syncrétique Ayisyen.

 Les Rituels dans le Vodou comprennent les détails des rites. Ils sont faits de cérémonies et de prières. Ils sont généralement effectués par des Sociétés mystiques et sacrées qui sont menés par des Hounjenikon. Ces derniers sont les maîtres de cérémonie. Les Hountògi sont les tambourinaires et les Hounsi en sont les adeptes. Le Grand Meneur spirituel s’appelle Houngan quand il est homme et Manbo ou Houngbòn quand il s’agît d’une femme.

 Parmi les rituels, on doit citer: Le “Andoye”, le “Make”, le “Lave tèt”, le “Koushe” qui vient de la tradition Kouchitique, le “Plasaj” (ou mariage Vodou), le “Bohoun” ou cérémonies funéraires, le “Kase kanari”, le “Plonje”, le “Wete mò nan dlo”, les “Sèvis Kay, Sèvis Lwa et Sèvis Bitasyon”. Tous ces rituels sont donc tous des moments essentiels qui servent à marquer la vie du vodouisant à de certaine période de son existence sur terre.

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